Billet d’humeur 2020/21
MMXX fin, d’un an pire ..
Petites humeurs et anaphores d’une année si particulière…
Rentrée :
– Je n’aime pas les odeurs de papier neuf, des encres fraîches, du cuir sans patine ; du plastique qui n’en aura jamais et qui fleurent bien trop tôt la fin d’été chez les papetiers affairés.
– J’aime que tout soit bien rangé ! Que l’on s’y retrouve ! Et j’aimerais que cela m’arriva de temps en temps…
– J’aime chez Jules Vernes, ses titres de chapitres à rallonge commençant par:
Chapitre IV dans lequel l’on apprendra ..S’en suit l’énumération sur trois lignes du contenu à venir et bien qu’informé on a malgré tout envie d’y aller, c’est un peu comme la vie… on nous avait pourtant prévenu.
– Je n’ai pas trop aimé l’école, même quand le papier ne sentait plus l’encre fraîche.
– J’ai aimé acheter des tableaux et entrevoir que l’inutile est indispensable… une forme de transgression de mon milieu social, je présume.
– Je déteste le terme résilience, argument passepartout (tiens encore J. Vernes) quand l’on ne sait que dire.
– J’aime l’indulgence de mon Ami Xavier, sa bienveillance, lui qui a vu tant de crimes et de faiblesses au monde.. Gervaise est toujours sur un grabat en train de mourir quelque part…
– Je n’aime pas les coachs ! Les plus fervents ne conduisant que des attelages fantômes, oeuvrant sans relâche à leur raison même d’exister, pompiers pyromanes de la pensée !
– Je n’ai pas envie d’aller même un jour, à New York avec toi… qui que tu sois.
– Je n’aime pas entendre : « L‘on a toujours fait comme cela… »
– J’aime entendre la ponctuation… à l’oral.
– Je n’aime pas ceux se citant à tout propos avec cette référence absolue du « comme je le dis souvent… fermez les guillemets de leur suffisance »
– J’aime voir la température du foyer, qui sur ses braises, s’élève et dépasse ce Fahrenheit 451 et dans une petite détonation enflamme le papier que l’on y déposa.
– J’aime la mélancolie, Ray Bradbury et le passé simple.
– J’ai adoré aller à la « biblio » par tous les temps sur mon vélo et emporter ce petit trésor que constituaient les 5 livres autorisés.
– J’aime ceux qui cherchent avant même de l’énoncer, la réponse à leur question.
– J’aime les racines de mes bois, mes ceps et giroles et je regarde avec une ironie certaine et démasquée ce possessif transitoire, la vie c’était maintenant… un confit, un baiser, un ami….
Christian Léonard
Castelnau de Montmirail le 20.09.2020
Jules avec un S Verne sans S !!..Eurêka j’ai trouvé… 9/10 ..
Merci Christian pour ce beau billet d’humeur. Par les temps qui courent cela fait du bien de lire et d’entendre sonner des mots qui sont autres. Mais toutes ces informations ne nous empêcheront pas de regarder vers l’avenir. Pour cette année nous passons commande par internet puisque descendre dans le sud-ouest est exclu. Espérons que les beaux jours venant nous pourrons venir te rendre visite. Encore merci bonne fin d’année. Amicalement. Hélène Michel
Billet d’humeur, de bonheur, de saveurs.Un plaisir qui titille notre enfance, nos rêves, nos valeurs. Merci tout simplement.
Carmen du Verdier
Bonjour, hâte de recevoir cette première commande, après notre rencontre ce mois d’octobre sur le marché de Saint Antonin. Une belle dégustation sous un soleil resplendissant. Emportés quelques délices vers la Seine et Marne en ces temps brumeux. Comme une envie de re-goûter ces trésors, je guette ma boite à lettres et l’arrivée du paquet pour partager avec mes proches . Cordialement Philippe B